Le régime saoudien voulait créer une crise semblable à celle du Yémen au Liban
Dans un entretien avec l’Agence iranienne de presse coranique, un spécialiste turc des questions asiatiques a déclaré que personne n’aurait pensé que la démission de Saad Hariri était un complot saoudien s’il l’avait annoncée selon les règles qui existent au Liban.
« Présenter sa démission dans un programme en direct, en Arabie saoudite, ne laisse aucun doute sur le rôle des Saoudiens dans cette affaire. Peu avant ses déclarations contre l’Iran et le Hezbollah, Saad Hariri avait rencontré Monsieur Velayati et l’avait remercié pour le soutien de l’Iran au Liban. Après deux semaines, il a eu l’autorisation de partir pour Paris alors que sa famille était retenue en Arabie saoudite. Le régime saoudien voulait ainsi faire comprendre que c’est lui qui choisissait ou démettait le Premier ministre libanais, même si ses alliés en Syrie, au Liban et en Irak, avaient subi de rudes défaites.
L’Arabie saoudite voulait montrer aux Européens, aux Usa et au régime sioniste qu’elle était le chef des sunnites libanais. Le régime saoudien voulait répéter ce qu’il avait fait au Yémen en 2015, mais le 22 novembre 2017, Saad Hariri de retour au Liban, a reporté sa démission faisant ainsi échouer le plan saoudien. Les Saoudiens voulaient par là, créer une crise au Liban, accuser l’Iran et le Hezbollah de cette situation, éloigner le Hezbollah du gouvernement et encourager Israël à intervenir militairement au Liban. Le report de sa démission a été un échec pour le régime saoudien mais n’est pas un signe d’indépendance de la part d’Hariri. C’est Seyed Hassan Nasrollah qui a le premier, évoqué une prise d’otages, et les évènements qui ont succédé ont confirmé cette hypothèse. Le régime saoudien a perdu sur tous les fronts, au Yémen, en Syrie et en Irak, avec la fuite de Daesh. Son objectif était de chasser l’Iran au Liban mais ce complot a échoué et les Saoudiens ont perdu leur influence au sein des groupes sunnites libanais », a-t-il dit.
